Pont entre l’obscur et le clair
Le serré et l’ample
Le tréfonds et l’aérien
Épousailles des ambivalences
Le thérapeute, comme l’arbre, dans son essence axé
Père dressé
Mère fertile
Et l’arbre au cœur du sous bois
Abrité des regards
Chacun sa place, solitaire, comme l’esprit de celui qui les cherche
Rencontres diamantées
L’arbre se charge de branches et de feuilles à partir d’une certaine hauteur.
Le temps de s ‘élever est si long !
Dans la terre, enfouies, ses racines invisibles en fouillent la profondeur.
D’elles dépendent son assise, son élévation et son déploiement vers le vaste azur.
L’arbre et le thérapeute
Si forts et vulnérables…
Stabilité
Humble immobilité sans éclat
Mais, présence
Offrande
Son tronc porte les entailles des infractions, morsures indélébiles.
l’arbre ne cicatrise pas. Il enrobe d’une nouvelle écorce la plaie qui restera plaie.
Certaines branches échues à sa base, témoignent de ses chutes, rebondissements,
abandons, deuils, tempêtes traversées.
Resté vertical, jusqu’au prochain tremblement.
A son pied s’assoit l’âme cheminante
L’arbre se penche, fait alliance,
De cette part de lui même,
De cette part entaillée….
….Dépliement
Nutricier de ses feuilles, il leur propulse la sève brute chargée de substances essentielles.
Elles lui rendent la sève élaborée, retravaillée à base de lumière.
Élaboration
Interversion
veloutent les feuilles, du bourgeon dur et fermé,, verdoient, s’élargissent, se déploient
captent la lumière, se parent de leur royale couleur d’accomplissement orange..
Françoise Poulnot, mars 2021